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DECLARATION DE LA LIBRE PENSEE CORREZIENNE

Ce ne sont pas les Fusillés pour l’exemple qui ont failli à leur devoir !
Ceux qui ont failli à leur devoir de justice, ce sont les Présidents de la Ve République !

En Corrèze, un combat mené depuis 2008 par,
la Libre Pensée, l’ARAC, la LDH et le Mouvement de la Paix.

La réhabilitation pleine et entière des Fusillés pour l’exemple de la guerre impérialiste de 1914-1918 est un combat majeur de notre association, un combat contre le sabre allié au goupillon. Devant le refus des Gouvernements français de prononcer la réhabilitation, devant la parodie honteuse de l’inscription au Musée de l’armée, où les Fusillés des conseils de guerre expéditifs sont allègrement confondus avec les droits communs, nous avions annoncé que nous marquerions les cérémonies de « célébration » et nous l’avons fait avec nos amis Corréziens de l’ARAC, de la LDH et du Mouvement pour la paix : nous avons marqué notre présence en célébrant le centième anniversaire de ces exécutions ignobles.
Le Président Emmanuel Macron, par la plume de son chef de cabinet, indique que les  « fusillés auraient failli à leur devoir ».
Si Nicolas Sarkozy et François Hollande ont refusé de réparer l’injustice commise contre 639 soldats de la Première Guerre mondiale, ils n’ont jamais repris ouvertement l’antienne des brutes galonnées sur le fait que ces « Fusillés pour l’exemple » avaient bien mérité leur sort, car ils avaient failli. Ils ont même dit qu’ils n’avaient point été des lâches.
A l’heure où la planète devient un vaste théâtre d’opérations militaires, à l’heure où, au Moyen-Orient, depuis des décennies, une guerre sans fin ravage les pays, fait des villes des monceaux de ruines en  détruisant les peuples, à l’heure où cette guerre s’étend aux pays africains, la question centrale n’est-elle pas : Guerre ou Paix ?
A l’heure où les bombardiers les plus sophistiqués, les drones militaires, les missiles téléguidés, les soldats bardés d’instruments à la technologie la plus élaborée et la plus coûteuse, tuent des civils par centaines de milliers, il faut le dire et le répéter. Oui la question centrale est bien : Guerre ou Paix ?
 Dans ces conditions, la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple de la guerre de 1914-1918 prend valeur de symbole. Et tout le démontre : les descendants de ces Fusillés  n’acceptent pas l’injustice qui fut commise. Ils considèrent leurs ancêtres comme des victimes.  Et ils ont raison. Devant le refus encore une fois opposé par un Président de la Ve République à la demande de réhabilitation des Fusillés pour l’exemple « pour désobéissance militaire », les libres penseurs qui militent depuis des années pour cette mesure de justice ont décidé d’ériger un monument à Chauny, dans l’Aisne, en plein sur la ligne de front.
Ce n’est pas par goût du passé que la Libre Pensée, commémore ces hommes morts il y a un siècle. C’est parce que nous rejetons la guerre, celle de 1914-1918, avec ses millions de morts et de blessés, ses millions d’obus et ses milliards de cartouches. 
C’est parce que nous refusons toutes les guerres, celles d’hier et d’aujourd’hui.
 
La Corrèze compte cinq « fusillés pour l’exemple » au cours de guerre de 1914-1918.
Léonard Leymarie (*), né le 4 janvier 1880 à Seilhac à 34 ans) de 2e classe dans le 305e régiment d'infanterie, 19e compagnie. Il a été fusillé le 12 décembre 1914 à Fontenoy (Aisne)
Mathieu Léon Gasparoux, né le 1er octobre 1886 à Meymac, fils de Louis, maçon, et de Françoise Goudenèche. Soldat 2e classe à la 21e compagnie du 300e régiment d'infanterie, il a été fusillé pour désertion à Villers-Bocage (Somme) le 30 juin 1915.
François Marsaleix, né le 17 novembre 1896 à Saint-Jal, fils de Martial et de Jeanne Besse, cultivateur. Chasseur à la 3e compagnie du 22e bataillon de chasseurs à pied, il a été exécuté le 22 octobre 1915 au camp de Tinfronce, près d’Aubure (Haut-Rhin) pour tentative de désertion.
Léon François Peyrical, né le 24 décembre 1880 à Albussac, fils de Géraud et de Marie Leymarie, cultivateur. Soldat 2e classe à la 2e compagnie du 47e régiment d'infanterie, il a été fusillé le 9 octobre 1915 à Saint-Thomas-en-Argonne (Marne) pour refus d’obéissance en présence de l’ennemi.
Emile Meynié, né le 25/04/1894 à Saint-Angel, fils de François et de Jeanne MALAURENT Soldat 105e RI-Alors qu'il se trouve en situation de déserteur, il est abattu par des gardes de sa section le 20/02/1917 à Ricquebourg (Oise).
(*) « Un enfant de Seilhac fusillé pour l’exemple »    (M Agnoux et G Quinçy)

Tag(s) : #libre pensée, #Histoire, #Arac, #mvtpaixcorrèze
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