Communiqué du PCF Brive pour le désarmement et à la non- prolifération des armes

5 mars 2024 – Journée internationale de sensibilisation au désarmement et à la non- prolifération des armes.

Cette journée internationale de sensibilisation au désarmement et à la non-prolifération a pour objectif de promouvoir une plus grande sensibilisation et une meilleure compréhension des questions de désarmement auprès du public, et notamment des jeunes ». Avec cette journée internationale le but des Nations Unies est simple : renforcer la paix et la sécurité ; prévenir et mettre fin aux conflits armés et réduire les souffrances humaines causées par les armes. Cette journée aurait pu, et aurait dû, mettre en exergue la situation internationale alarmante au niveau de l’armement et plus particulièrement au niveau de l’arme nucléaire : en effet, depuis la crise des missiles de Cuba, le risque de guerre nucléaire n'a jamais été aussi grand !

La deuxième conférence du Traité sur l'interdiction des armes nucléaires (TIAN), à l’initiative de l’ONU et d’organisation de sociétés civiles, qui s’est tenue du 27 novembre au 1er décembre 2023 à New-York ne change rien : aucun des pays possédant l’arme nucléaire ne daignent y participer, alors que le traité est entré en vigueur depuis janvier 2021 et a été signé par 93 états et ratifié par 69 autres. Pire que cela, les neuf États possédant nucléaires (États-Unis, Russie, France, Chine, Royaume-Uni, Israël, Inde, Pakistan, Corée du Nord) construisent de nouvelles armes et augmentent leur arsenal pour la première fois depuis 35 ans en total désaccord avec le Traité de Prolifération (TNP) ratifié pour cinq d’entre eux en 1968. La rencontre du TIAN qui a réunis pas moins de 122 ONG, a également permis l’expression d’une foule de représentants de la société civile, médecins, avocats, scientifiques, universitaires, survivants de Hiroshima et Nagasaki et victimes des essais nucléaires de nombreuses régions du monde. Dans le document politique publié à la suite de cette rencontre, les États membres remettent en cause la dissuasion nucléaire et écrivent avec conviction et bon sens que « la menace d’infliger des destructions massives va à l’encontre des intérêts légitimes de l’humanité dans son ensemble en matière de sécurité. Il s’agit d’une approche dangereuse, erronée et inacceptable de la sécurité. Les menaces nucléaires ne doivent pas être tolérées. »

Il est vital pour l’humanité de renforcer le mouvement mondial pour éliminer les armes nucléaires. Une Conférence comme celle qui s’est déroulé à New York aurait mérité une réelle couverture médiatique. Par ce communiqué de presse et à l’occasion de la journée Internationale du 5 mars, il nous paraissait important de rompre le silence sur les travaux et les campagnes qui se mènent en faveur du désarmement et pour libérer la planète des armes nucléaires ! A ce titre enfin, nous dénonçons et nous condamnons fermement les mots, d’une extrême dangerosités, prononcés par le Président de la République à l’occasion de la conférence sur l’Ukraine le 26 février dernier. Encourager l’escalade de la guerre n’apportera ni la paix, ni la sécurité, ni la liberté au peuple ukrainien. Par sa prise de position, le président de la République tourne le dos au rôle et à la place singulière qu’occupe la France en Europe et dans le Monde, du fait de son histoire, de sa place au Conseil de sécurité de l’ONU, de l’indépendance stratégique qu’elle revendique. Cette prise de position irréfléchie, présomptueuse et égocentrique est hautement dangereuse pour la paix mondiale et compte-tenu des acteurs qui pourraient potentiellement rejoindre le conflit, ces mots laissent planer le spectre d’une guerre nucléaire.

Les hommes et les femmes « qui poussent la volonté de paix sont les serviteurs du progrès social », disait Jean Jaurès. Ceux-là ne vendent pas d’armes et n’ont donc aucun intérêt dans la guerre et la violence. La non-prolifération des armes est donc bien une condition humanitaire majeure pour obtenir la paix et la fraternité entre les peuples !

La section PCF de Brive.